Vers un certificat de connaissances pour détenir un chat ?

6 chatons sur un arbre à chat

Vers un certificat de connaissances pour détenir un chat ?

Il y a beaucoup de bonnes choses a priori dans le “Rapport de mission gouvernementale sur l’animal de compagnie et les équidés en fin de vie” que Loïc Dombreval vient de présenter au Premier Ministre, et il est rassurant de voir qu’on continue à s’occuper du bien-être animal en temps de pandémie. Le rapport n’étant pas encore public, on doit se contenter des dix propositions les plus importantes sur 120, mises en avant par le député lui-même.

Il y a beaucoup de choses qui nous conviennent, à nous amoureux des chats ou des chevaux (et des chiens, un peu moins, mais peut-on leur en vouloir de ne pas être aussi parfaits que des chats ?)

En particulier le renforcement de la législation et des amendes pour la maltraitance animale, le financement par l’état de centres de retraites heureuses pour chevaux et ânes, en évitant qu’ils deviennent de la boucherie.

Pour, aussi, le puçage obligatoire avec le pouvoir du vétérinaire de l’imposer assorti à la réglementation des tarifs.

Il y a quand même des points qui interpellent :

L’interdiction de la vente en animaleries, dans des foires et expositions, sur des sites internets généralistes, etc.

Cette interdiction s’appliquerait uniquement aux chiens et aux chats.

Si on considère que les animaleries sont des commerces où ont lieu les pires trafics, avec des animaux pas toujours en bonne santé, importés frauduleusement, mal socialisés, etc., il est absurde de limiter cette interdiction aux chats et aux chiens. Les lapins, les cobayes, les furets, tous les “NAC” sont aussi des animaux qui peuvent souffrir de cette maltraitance.

‘Les foires et expositions” incluent-elles les expositions félines ? On serait là en pleine absurdie, avec des rassemblements d’éleveurs (donc de gens sérieux qui ont le droit de vendre des animaux), des professionnels, des représentants des fédérations, un lieu idéal pour découvrir des animaux, et on interdirait la vente ?

L’idée de rendre impossible l’achat impulsif est bonne, d’autres pays l’ont fait. Tel que c’est présenté, cela me gêne.

Attestation de connaissances minimales obligatoire pour détenir un chien ou un chat

Aucun contrôle de connaissance n’est effectué auprès des acquéreurs. Beaucoup d’abandons sont liés à l’ignorance du coût mensuel d’un animal de compagnie et de son comportement. Trop de personnes vivent avec un Husky dans un studio

explique Loïc Dombreval.

L’idée est louable, mais ça me parait bien compliqué, ou trop superficiel pour être efficace.

Ce n’est pas que les gens ne “savent” pas qu’un Husky n’est pas fait pour vivre dans un studio, c’est qu’ils s’en foutent. Donc, de ce côté là, ils cocheront des petites cases et ils continueront à faire ce qu’ils veulent. En plus, les éleveurs avertissent régulièrement, essayent de vérifier que le client sait ce qu’il fait quand il vient chercher un animal, et refusent même de vendre, s’ils sont sérieux.

Donc, après l’interdiction de vente en animalerie etc., il reste les éleveurs, qui informent leurs clients. S’ils ne le font pas, ce n’est pas un papier à lire et à signer qui y changera quelque chose.

Et qui est responsable, si finalement la personne met un Husky dans un studio ?

Qui va définir le socle minimum de connaissances ? Le coût moyen d’un animal peut largement varier selon les moyens de ses maîtres… Qui va être responsable si, finalement, l’acheteur prouve qu’il n’avait pas les connaissances supposées ? (Moi j’ai une certaine chance statistique, ça m’arrive régulièrement de réussir des QCM sur des sujets que je ne connais pas).

Qui va délivrer l’attestation ? L’éleveur qui a intérêt à vendre ? Une institution indépendante, comme un permis de conduire ?

Maîtrise de la population féline par la stérilisation obligatoire des chats libres et des animaux non destinés à la reproduction

Pour les chats “libres” il faut les attraper avant de les stériliser. Et il me semblait que tous les refuges, les associations qui s’en chargent effectuent cette stérilisation ?

Après, qu’est-ce qu’un animal “non destiné à la reproduction” ? J’ai eu la chance d’avoir la naissance d’une portée chez moi. Alors que je ne suis pas éleveur. Je voulais que ma chatte ait une portée de chatons, j’avais soigneusement choisis des maîtres parmi mes amis, tous les chatons sont partis dans des maisons, des fermes ou des appartements où ils ont eu des vies heureuses, et j’en ai gardé une qui a été une des plus belles histoires d’amour félines de ma vie.

Je n’aimerais pas qu’on interdise à d’autres ce bonheur que j’ai eu une fois dans ma vie (et que je n’aurais certainement plus, mon appartement étant bien pourvu d’une population féline jeune et stérilisée…)

J’aimerais qu’on sensibilise plus et qu’on laisse le choix, j’aimerais que la relation entre l’homme et l’animal ne soit pas “administrativée” à outrance à cause de l’ignorance, de la bêtise et de la méchanceté d’une partie de la population.

Alors oui aux mega-sanctions sur la maltraitance, l’abandon, oui au puçage ou au tatouage obligatoire pour pouvoir retrouver les maîtres des animaux abandonnés, oui au financement par l’état (et donc par mes impôts) de centres, refuges, etc. Mais plutôt “non” à une réglementation trop administrative ou tatillonne.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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Commentaire (1)

  • Ranjo Répondre

    Je suis de votre avis en ce qui concerne l’abandon et vos analyses qui sont justes

    quel bonheur de partager la vie d’un chat
    Billy a été trouvé sur le trottoir par un véto il a fait parti de ma vie il avait 4’semaines
    C’est au biberon que notre grande histoire à débuté aujourd’hui 12 ans et demi après de bonheur il est hélas malade mais notre relation est resté intacte
    Je me permets de vous écrire à travers de vos écrits transpire l’amour que vous porter
    Á nos merveilleuses et attachantes boules de poils

    15 octobre 2020 à 20h15

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