Déconfiner son chat en toute sécurité

Un chat roux dans les herbes

Déconfiner son chat en toute sécurité

Le chat est un animal d’habitude, et ce n’est pas réellement un animal solitaire. La plupart de nos poilus aiment être près de nous, et nous suivent, quand nous nous déplaçons, ne serait-ce que par curiosité (est-ce qu’il va ouvrir la boîte à croquettes ?). Indépendant, le chat qui nous a domestiqué n’a pas “besoin” d’être seul.

Et même, en appartement, sans possibilité de sortir, le chat solitaire va s’ennuyer, et peut même devenir dépressif quand il s’ennuie beaucoup.

Nos chats ont aimé le confinement

Ils ont peut-être été un peu anxieux, au début, car ils percevaient notre stress et un changement global dans leur environnement. Moins de bruits de voiture, plus de chants d’oiseaux.

Les horaires des deux-pattes complètement chamboulés, c’est “week-end” tous les jours, mais pas vraiment “week-end” car le deux-pattes donne toute son attention à un clavier et un écran.

Globalement, quand même, sympa. Plus de calins, plus d’activités, de choses à voir, plus d’interactions avec des humains.

Le “chat qui sort” a aimé cette période aussi. En plus de la présence prolongée de ses deux-pattes, son environnement extérieur est devenu beaucoup plus cat-friendly. Moins de voitures, moins de dangers, plus d’oiseaux, de souris, d’animaux qui se baladent tranquillement dans des lieux réservés aux humains (et sans doute, un peu plus de chiens errants, tout ne peut pas être parfait).

Un chat met environ deux semaines à s’adapter à un environnement

Deux semaines, c’est effectivement la durée maximum pour qu’il considère une nouvelle maison comme la sienne. On dit qu’on peut commencer à le laisser sortir au bout d’une dizaine de jours, en restant à côté de lui et en le rappelant régulièrement. Au bout de trois semaines, il aura commencé à déterminer son territoire, il saura où est son “chez lui”, et comment y revenir.

Donc, au bout de deux mois, nos chats se sont habitués à ce nouveau mode de vie, d’autant plus facilement qu’ils l’apprécient.

Il va donc falloir le ré-adapter à une vie normale, en déconfinant progressivement. Ça tombe bien, c’est ce qui se passe aussi dans nos vies d’humains ! 

Éviter l’angoisse de la séparation

L’angoisse de la séparation est plus discrète chez le chat que chez le chien, mais elle existe aussi.

Elle se manifeste d’abord par des miaulements très forts, puis par un retrait dans une caisse, un placard, un refuge. C’est la reproduction du comportement du chaton, éloigné de sa mère, qui l’appelle. Et que fait la mère ? Elle lui répond ! C’est pour cela qu’on vous conseille de toujours répondre à un chat qui miaule, si possible en l’appelant avec son nom.

Elle se manifeste aussi par des comportements du chat, au moment où vous partez. Il se frotte contre vos jambes et essaye de vous empêcher de sortir. Et puis il peut, à cause du stress, avoir des comportements désagréables, comme marquer son territoire pour se rassurer.

Pour l’éviter, il faut rassurer votre chat, par la chose qu’il apprécie le plus : des rituels ! Il va falloir modifier votre routine matinale, en vous occupant plus de lui, en passant du temps à jouer avec lui. C’est important, car cela va diminuer son niveau d’énergie.

La deuxième chose importante, c’est de minimiser votre départ, le rendre insignifiant. Pas de grandes caresses ni d’adieux juste avant de fermer la porte. Il aura l’impression que vous allez revenir très vite.

(Pour plus de précisions sur le comportement de votre chat quand il est angoissé par la séparation, vous pouvez regarder cette vidéo, en anglais)

L’environnement extérieur va devenir moins “cat-friendly”

Là, vous n’y pouvez pas grand-chose. Un chat adulte qui sort a déjà l’habitude de se protéger et d’identifier les dangers. Il a continué à faire attention pendant tout le déconfinement, et il pensera simplement que c’est moins agréable.

Seul un très jeune chat, qui a commencé à sortir peu de temps avant le confinement, risque de se faire surprendre. Celui là, il faut l’accompagner, l’appeler, l’empêcher de sortir trop loin. Et surtout, l’opérer (il faut toujours opérer un chat), pour éviter qu’il se laisse distraire par ses hormones, comme on dit ! Mesures de sécurisation normales, qui n’ont rien à voir avec le confinement !

Lui trouver un copain ?

Si vous pouvez vous le permettre, lui trouver un copain est la meilleure façon de le rendre heureux si vous êtes absent longtemps. Des chats heureux, équilibrés, sans problèmes comportementaux arriveront toujours à partager agréablement un espace commun avec un autre chat, même s’ils ne deviennent pas les meilleurs amis du monde. Et, en votre absence, ils se miauleront des histoires à votre sujet.

 

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Commentaire (1)

  • La Deux Pattes Répondre

    Bonjour,

    je trouve cet article très intéressant. En général, les gens ont tendance à penser que le chat est un animal solitaire, qui n’a aucun problème à rester seul, et qui aime plus son territoire que son maître.

    C’est faux, la vidéo que vous avez mise est très instructive. Est-ce que vous pourriez la traduire en français s’il vous plait ?

    26 mai 2020 à 15h17

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